Marathon de Málaga

Le départ du marathon de Mála­ga est don­né à 8h30, sur la prom­e­nade, face au port de plai­sance. Tem­péra­ture fraîche — quelques douze degrés — et un vent de face. Les dix pre­miers kilo­mètres nous mènent en direc­tion de Rincón de la Vic­to­ria. J’ai pris la pré­cau­tion de recharg­er les bat­ter­ies de ma mon­tre de sport deux jours avant de pren­dre l’avion, mais au moment de la bal­ancer dans la valise, le mécan­isme s’est déclenché et ce matin elle est à plat de sorte que je ne peux mesur­er la fréquence car­diaque, seule infor­ma­tion que j’u­tilise habituelle­ment pour tenir un rythme. J’adopte donc une autre méth­ode: je fixe un coureur, me place dans son sil­lage; je le dépasse s’il ralen­tit, j’en trou­ve un autre à suiv­re s’il accélère. Au terme de la pre­mière heure de course nous sommes de retour au cen­tre-ville et courons les dix kilo­mètres suiv­ants en direc­tion de Tor­re­moli­nos. Là, nous tournons autour du stade pour longer un moment la semi-autoroute de l’aéro­port et revenons au cen­tre. J’avale avec peine une barre de céréales (com­ment mâch­er sans s’é­touf­fer?) et dépasse le pan­neau des 25km. Ensuite, longue remon­tée sur une route qui mène aux mon­tagnes (celles-là mêmes dont l’as­cen­sion à vélo, après 1000 kilo­mètres de route, en rai­son d’un vent con­traire qui nous clouait sur place, avait été si pénible il y a trois ans), le dos à la mer. Cer­tains coureurs lâchent et pour­suiv­ent à la marche, d’autres traî­nent la pat­te quand d’autres dis­cu­tent et plaisan­tent, heureux et décon­trac­tés. Mon frère m’a mis en garde con­tre le “mur des 30 kilo­mètres”. Rien de tel. En revanche, les trois derniers kilo­mètres, au milieu des pas­sants qui font leurs emplettes de Noël, me font souf­frir. Côté souf­fle aucun prob­lème, mais les jambes! Je passe la ligne d’ar­rivée à 4h14 mn.