Dégustation de vins rouges chez Monami. Délicieux. Mais je n’aime pas. Pourquoi? Parce que lorsqu’on déguste, on ne parle pas et sans la parole, que partager? L’amour du vin? Amour trop spécial. Trop chapelle. Enfin, je n’ai pas le choix. Je goûte un, deux, six, huit vins. Et un dernier, qui a de la robe, de la cuisse, qui est doux, capiteux, terreux, ombré — je me moque: ce sont là quelques uns des adjectifs que font entendre mes voisins qui contrairement à moi ont de la culture. S’agissant des alcools, je suis barbare. La scène d’enivrement en taverne dans Le Septième sceau de Bergman illustre au plus près mon idéal de la boisson: boire beaucoup, longtemps, un alcool sain et médiocre pour que l’esprit s’épanouisse sans que le corps sombre.