Passage de la ceinture jaune de Krav Maga. Dans la salle, les habitués, des membres d’autres clubs et quelques curieux. Je me demande ce que je fais là. Echauffement intense, puis appel des prétendants. Accoudé sur un arçon, le juré fait disposer des tatamis au sol. Un premier candidat s’élance pour un roulade. N’ayant pas pris garde, je suis second dans la file. Trente personnes regardent. Les roulades et les chutes sont la partie la plus difficile: je les ai répétées avec Vaako puis avec Tatlin et j’ai encore de la peine. Je décide de faire ça à l’audace, sans réfléchir à la position de mains, de la tête, de l’épaule. Je m’élance. Cela marche! Reçu à la première tentative. Même approche pour la roulade arrière… et cela ne marche pas. Je me coince, je bascule, je dévie. Recalé. Heureusement, je ne suis pas le seul. A la troisième tentative, je passe par tolérance. Ensuite, une heure de parades réussies: contre couteau, contre étranglement, contre directs. A la fin, lecombat. L’entraîneur choisit les adversaires. Il appelle un élève de St-Maurice, l’avertit que j’ai plus de quarante ans… L’autre fait signe qu’il en tiendra compte. Les premiers coups partent , je le touche au ventre, aux épaules, je pare. Il avance, mais ne me touche pas. Et puis je prends un direct au visage. L’entraîneur le sermonne. Pour moi, je n’ai même pas tenter de le frapper au visage et d’ailleurs je frappe léger. Tout le problème de ces combats dits “souples”: qu’a-t-on le droit de faire exactement?