Course

Mon­frère me dis­ait: “au bout de quelques kilo­mètres, j’ou­blie que je cours”. Moi, c’est le con­traire. Je me sou­viens que je cours et je m’é­tonne. “Tiens, je suis sur un chemin et je cours! N’é­tais-je pas assis à ma table de tra­vail il y a un instant encore?” Que s’est-il passé? Saisi d’une envie soudaine, je me suis équipé et je suis par­ti à la course. Alors se pro­duit cette sen­sa­tion étrange: “j’aimerais m’ar­rêter”. Non, ce n’est pas cela, mais: “il faut que je m’ar­rête.” Et dans le même temps: “c’est impos­si­ble, il est hors de ques­tion que je m’arrête! ”