Bonheur de peindre loin de tout et de tous. Le temps nous balaie hors de son cours, les obstacles tombent, l’horizon se dégage; un sentiment d’apesanteur s’installe. Il dure aussi longtemps que l’inspiration. La pratique du sport ne peut qu’annuler le temps et la combustion vite achevée des forces nous reconduire sur le plan de réalité. Quant à l’écriture, sauf à l’idéaliser, et j’imagine que cette vision est d’abord l’apanage de ceux qui n’écrivent pas, dans la mesure où elle implique un couplage intense de l’esprit et de la raison, ses élans exigent de longues périodes de retenue.