De retour d’une tournée d’inspection des cadres d’affichage, je trouve le jardinier à la pause devant notre immeuble. Assis dans une chaise pliante qu’il a tirée devant la porte du local technique, il réchauffe ses jambes au soleil et garde la tête au frais. Dans cette position étudiée, il lit le journal. Nous échangeons quelque mots. Il attire mon attention sur le tuyau d’eau qu’il a déroulé autour de l’immeuble. Celui-ci alimente une propulseur dont il se sert pour nettoyer les dalles de pierre en vue de l’été.
- Cé… cé… cé.… cé… cé…céééé… la pollution.
- Des lichens?
- De la…de la…de la…de la…du… du du… moisi.
En effet la pierre est noire. Alors il me fait remarquer que là où les trois autre locataires et moi marchons, il n’y a aucun dépôt. Avec amusement je constate que les dalles gardent la mémoire de nos passages. Je le salue et m’en vais.
Un peu plus tard, je descends à la buanderie. Elle donne sur le local technique, celui-où se tient le jardinier. Son nom est Jobin. Il a punaisé une feuille qui dit:
Concierge, Monsieur Jonin.