La nourriture du Cambodge est la plus décevante que j’aie goûtée en Asie du sud-est, soit que le savoir culinaire comme les autres savoirs aient été perdus, soit que la pauvreté des réserves oblige la population à apprêter les restes, habitude qui demeure effective chez les cuisinières de restaurants. Quoiqu’il en soir, le poulet est dur, le riz mou, les sauces insipides, et le tout manque de finesse et d’imagination. Ce n’est ni le désespoir anglais ni le rata hongrois, mais nous sommes loin des délices de la gastronomie thaïe.