Gentillesse

Dimanche, brevet des Armail­lis, une ran­don­née à raque­ttes sur un sen­tier d’al­page entre le Mont Molé­son et Les Pac­cots. Les enfants marchent avec plaisir, nous par­lons peu, le décor est bien­veil­lant. Soleil vif, aplats blancs, forêts dégar­nies. Sur la plaine, vers le Gros-de-Vaud et le Léman, un vaste brouil­lard. Mais c’est surtout la gen­til­lesse des par­tic­i­pants et des organ­isa­teurs qui me retient. Une dis­cré­tion et une générosité dev­enues chose rare et qui étaient il n’y a pas pas longtemps la norme. L’ob­séquiosité si répan­due dans nos villes ne serait ain­si que le pen­dant de cette idi­otie générée par le marché qui  s’in­car­ne dans des com­porte­ments voy­ous. Ici, sur la mon­tagne, ce matin, la gen­til­lesse n’é­tait ni jouée ni même con­sciente: elle tradui­sait le sim­ple bon­heur d’être ensemble.