Restaurants suisses

La médi­ocrité de la cui­sine dans les restau­rants suiss­es. Assis par­mi trente con­vives, je les regarde ébahi: ils se jet­tent sur des plats qui n’ont ni goût ni orig­i­nal­ité. Quel scan­dale je ferais si j’al­lais leur dire que ce lieu avec ses serveurs endi­manchés et gauch­es, ces nappes de papi­er et ces carafes de vin aigre, ces bouteilles d’eau minérale hors de prix et ces mets fab­riqués à base de con­serves n’a rien d’un restau­rant! Ils me trait­eraient de pré­ten­tieux, d’en­fant gâté. En fait d’in­ver­sion, voilà qui est par­fait: eux sont gâtés, qui déboursent trente, quar­ante et même cinquante francs pour se nour­rir (et non pas manger); mais il est vrai que per­son­ne n’a faim et que l’ar­gent ne manque pas, d’où la mul­ti­pli­ca­tion de ces restaurants-usines.