La régisseur de notre précédent logement, rue du Criblet. Etre petit, ridé, trottant. Mariée à un propriétaire d’immeuble qu’on imagine retranché dans un bureau avec téléphones, ordinateurs et machine à café. Elle, qui n’apporte rien dans le couple, hérite du travail de terrain et y gagne un sentiment de puissance. La voix cassée et les paupières jaunes, le buste penché, elle griffonne et condamne et à voix basse jouit de sa position. Tout son office consiste à valoriser les biens du mari et lui rapporter de l’argent. En avare rusée, elle encaisse auprès des locataires et se garde de rembourser ce qu’elle doit. Elle les collectionne comme autant d’insectes, et le moment venu, lorsque ces locataires remettent leur logement, elle les cloue. D’une telle femme dont l’attitude malfaisante corrompt le physique, on dirait: elle s’en tire de cette façon.