Mépris

Reçu hier par cour­ri­er élec­tron­ique un mes­sage d’in­vi­ta­tion à con­tribuer par le don d’un texte à une journée de l’art dont le déroule­ment est prévu en jan­vi­er dans une musée de Genève. Quelques phras­es explica­tives signées d’une incon­nue, respon­s­able à la radio ou à la télévi­sion — cela-même n’est pas claire — définis­sant les con­di­tions de la demande: texte de trois à six min­utes respec­tant des thèmes — suit une série de mots dont le sen­ti­ment est qu’ils sont choi­sis au hasard du dic­tio­n­naire. De plus, la barre des adress­es indique que l’in­vi­ta­tion a été envoyée à deux autres écrivains, elle n’a donc rien de per­son­nel. Enfin, en attaché, une repro­duc­tion de l’af­fiche qui assur­era la pro­mo­tion de la man­i­fes­ta­tion: elle con­tient des fautes d’orthographe. Gens hors d’eaux-mêmes qui a force de mécan­i­sa­tion ser­vent de relais au mépris.