Le statut de dissident est accordé à celui qui refuse de participer à un consensus. Il est admis à s’exprimer dans le cercle privé, mais ne peut être entendu au-delà et ne doit pas être suivi. La preuve du risque qu’il représente devient manifeste aussitôt qu’un nombre significatif de transfuges passent du camp du consensus à celui du dissident. Les autorités sont alors placées devant un dilemme: renoncer à leur mainmise sur le réel, et c’est la révolution des esprits, ou emprisonner le dissident (dans nos démocratie, détruire sa position moral par voie de presse.)