Cassations

Relec­ture de Cas­sa­tions, texte de 2002 dont j’avais tout oublié, que le poète et con­struc­teur de satel­lite Désag­uli­er pub­lie en revue à Paris. Le ton lyrique des pre­mières pages gêne. Par endroits je crois enten­dre le “Nathanaël…!” de Gide. Puis je me laisse entraîn­er par le rythme du solil­oque et goûte cette péri­ode de nar­ra­tion qui évoque la vie au vil­lage de Gim­brède, les collines et les colombes du Gers, le feu et la corvée de feuilles sur la place aux mar­ronniers. Non seule­ment, je me retrou­ve dans ma mai­son, mais aus­si dans mon per­son­nage d’ autre­fois, ravi et décalé, ne par­tic­i­pant au monde qu’à la façon du spec­ta­teur, sen­ti­ment qui ne m’a pas quit­té, mais qui, j’imag­ine sous la pres­sion des pou­voirs de société, n’est plus du tout vécu sous un aspect posi­tif et por­teur de rêveries.