Séances de travail sur Acablar. Inquiétude à l’approche des heures d’écriture qui se traduit par une attitude concentrée, et pour ainsi dire solennelle dont j’ai conscience qu’elle est hors de propos. Les directions que le texte prend sont si mêlées que l’effort de synthèse à chaque instant requis menace sans cesse le projet. Autant je puis écrire vite, autant je suis lent lors qu’il faut débrouiller tant de pistes. J’ignore si quelqu’un pourra lire ce livre, mais il est certainement plus proche de la littérature que tout effort que j’ai pu jusqu’ici entreprendre. Valérie Solano, des éditions des Sauvages, à qui la publication est promise, fait remarquer que la plupart de ses auteurs aiment à raconter et que, redoutant le vertige initial, ils restreignent leur champ par un artifice qui, régulièrement, les mènent du genre romanesque au genre policier. Je préfèrerais cesser d’écrire.