A l’adolescence et de façon plus dure dans mes années adultes, chaque fois que je m’enrichissais des pensées d’un écrivain d’une génération antérieure, je me disais, et maintenant, où est-il? qu’est-il advenu de lui? de son esprit? Et transigeant, j’imagine par une crainte instinctive issue d’un manque d’assurance dans mes forces, je me représentais un état spécial où, malgré tout, quelque chose des énergies ayant permis son existence, continuaient de jouer leur musique. Aujourd’hui je réponds, il n’est plus, rien ne demeure, et tourne la page.
Mois : septembre 2013
Albert-le-Grand
Comme j’achète deux livres d’histoire chez Albert-le-Grand, j’en profite pour demander à la libraire de me mettre de côté de petits carnets Actes Sud dans lesquels je prends ces notes. Elle fouille un tiroir, ne trouve rien, s’excuse puis tire d’un rayon des livres qu’elle me propose gratuitement dont un excellent Historiquement correct de Jean Sévillia.
- Il faut toujours demander. Et quand on vous demande, toujours donner.
Film en famille
Dès les premières images, je renonce au film que je me réjouissais de voir en famille. Rôles et scénario m’irritent. J’aimerais, afin de ne pas gâcher le plaisir des enfants, me retirer sans autre commentaire dans ma chambre, mais la colère l’emporte: comment les réalisateurs osent-ils professer un tel mépris pour le public? Les faiseurs, intéressés par le seul revenu des ventes, fabriquent des narrations qui servent pendant un heure et demie des recettes convenues. Puis passent le relais. L’histoire du cinéma est niée dans des productions qui sont autant de variations sur un modèle. Acteurs, décorateurs, réalisateurs sont autant de techniciens employés par la finance.