Demeure

A l’ado­les­cence et de façon plus dure dans mes années adultes, chaque fois que je m’en­richis­sais des pen­sées d’un écrivain d’une généra­tion antérieure, je me dis­ais, et main­tenant, où est-il? qu’est-il advenu de lui? de son esprit? Et tran­sigeant, j’imag­ine par une crainte instinc­tive issue d’un manque d’as­sur­ance dans mes forces, je me représen­tais un état spé­cial où, mal­gré tout, quelque chose des éner­gies ayant per­mis son exis­tence, con­tin­u­aient de jouer leur musique. Aujour­d’hui je réponds, il n’est plus, rien ne demeure, et tourne la page.