Livres

Réu­nis à St-Légi­er pour la pre­mière fois depuis vingt ans après une ren­con­tre de réc­on­cil­i­a­tion à l’oc­ca­sion d’une repas pris à Fri­bourg en octo­bre dernier, nous voici mon père, mon frère et moi au milieu d’amis proches, cer­tains con­nus depuis l’ado­les­cence. Quand j’ar­rive à la vil­la avec Aplo un groupe de per­son­nes se tient dans la cui­sine et pioche dans de belles assi­ettes des pré­pa­ra­tions salées et sucrées. Il pleut, les enfants saut­ent sur un tram­po­line au fond du jardin. Soudain mon père entre­prend de racon­ter son achat d’une bib­lio­thèque de 15’000 livres à Crans-Mon­tana.
- Est-ce que ça pour­rait être celle du père de ton ami, me demande-t-il?
J’en doute, celui-ci était cham­pi­on de golf puis vendeur de cig­a­res et que je me sou­vi­enne, jamais il ne m’a par­lé lit­téra­ture. Ayant don­né cette réponse, je m’aperçois que la ques­tion ne la méri­tait pas car elle est arbi­traire: sim­ple hypothèse sur la foi du lieu. Et le voilà qui s’emploie à détailler le con­tenu de la bib­lio­thèque. Le pre­mier tiers, sans intérêt. Le sec­ond, des livres his­toriques que je pour­rai reven­dre. Le reste, des romans, j’ai tout don­né.
- Mais enfin, quelle sorte de lit­téra­ture y avait-il dans ces ray­on­nages?
- Je n’en sais rien, là n’est pas la question.