Dans le Crépuscule des idoles, Nietzsche fustige la consommation immodérée de bière des Allemands, sentence que je pensais rhétorique ou liée à son état de maladie chronique quand bien même il me souvient qu’il donnait pour motif l’amollissement de l’esprit que provoque les excès d’alcool, or, circulant depuis 15 jours dans Berlin, je vois qu’il s’agit d’un constat : les Allemands boivent de la bière à toute heure et partout, mamans berçant des poussettes une bouteille à la main, jeunes en bande, ouvriers à la pause, familles au parc.