Jeu de pistes en ville

Jeu de pistes en ville où nous cher­chons des chaus­sures de course haut de gamme ridicules et voy­antes. Un mag­a­sin de sport de la périphérie en pro­pose un paire des­tinée au Triathlon dont le gar­nissage flu­o­res­cent compte cinq couleurs et des motifs imprimés. Hélas la bonne taille manque. Com­merçant, le vendeur envoie son cousin à moto à Ségovie. Le lende­main, nous sommes de retour. La taille cor­re­spond, pas le mod­èle. Le vendeur dépité nous regarde par­tir. Plus tard nous buvons de petites bières dans un bar où l’on nous offre cala­mars, salpi­con de mariscos, tor­tilla, champignons à l’ail — un de ces endroits hors du temps où le cal­cul n’en­tre pas — puis pour­suiv­ons la recherche. En basse-ville, autre mag­a­sin de sport et autre atti­tude: les vendeurs sont incré­d­ules. Nous essayons des chaus­sures, posons des ques­tions, leur flegme indique qu’ils ne pren­nent plus les clients au sérieux, que d’i­ci quelques jours ou quelques heures, ils fer­meront. Nous achetons les chaus­sures et des paires de san­dales à prix bradés mais ils ne se dépar­tis­sent pas de cette atti­tude. Lorsque nous sor­tons, ils se tien­nent debout der­rière le comp­toir, occupés à se con­va­in­cre qu’ils ont fait une vente.