La presse mil­i­tante alerte sur la pro­priété. L’ar­gent est volé en toute légal­ité moyen­nant des droits votés à la hâte par les Etats. Ter­rains et et bâti­ments pour­raient suiv­re le même régime. En dépit du plaisir qu’il y a à men­er une vie dans une mai­son dont on est le pro­prié­taire, plaisir que j’ai eu l’heur de goûter pen­dant quelques années, je n’ai cessé de remar­quer que le rap­port de pos­ses­sion, sous les coups de but­toirs des corps inter­mé­di­aires, pro­fes­sion­nels agrées, notaires véreux et trafi­quants divers, se dis­tendait. Si l’alerte est aujour­d’hui don­née, c’est que cer­tains con­tes­tataires anx­ieux devi­nent que les Etats en voie de fail­lite sont dans l’oblig­a­tion de trou­ver des expé­di­ents. Et une fois de plus, les grands pro­prié­taires, ceux qui doivent leur for­tune à l’hérédité, c’est à dire au dépeçage con­tinu de la bête, échap­per­ont au régime com­mun. Mis à nu et aban­don­né sur un ter­ri­toire régi par la loi publique le pau­vre hère jouera son exis­tence au gré mou­vant des intérêts égoïstes.