Profitant de quelques rayons de soleil je m’applique à nettoyer le vélo que j’emporte lundi pour faire le tour de Castille par les sentiers en commençant par le cadre, partie la plus accessible, ronde sous le chiffon et singulièrement inutile sous le rapport de la propreté puisque seul compte le fonctionnement huilé des parties mécaniques mais que je me suis toujours fait un devoir depuis l’achat de mon premier vélo en 1991 à la veille d’emprunter le chemin de St-Jacques de faire briller avant tout usage intensif. Et comme j’astique le vélo en public, devant l’hôpital des bourgeois dont je finis par faire, à mesure que je disperse la bouteille de pétrole, le lave-vitre, le jeu de clefs, puis me dévêtant, ma veste et mon pull, un jardin privatif, une famille en balade dominicale ce jour de Fête-Dieu s’arrête pour voir si je ne peux m’attaquer à leurs vélos et à ceux de leurs enfants.