Le projet de l’Université de la singularité de calculer le vivant est le dernier avatar de l’exploitation de l’homme par le Capital. Fondé sur le dualisme philosophique (chez Descartes le corps séparé de la conscience n’est jamais récupéré), rendu possible par la financiarisation de l’économie, il théorise au-delà du ghetto (riches séparés des pauvres) deux espaces séparés: celui des esprits (les rejetons de l’élite) qui interagissent par des calculs et celui des corps esclaves du travail, de la souffrance et de la maladie (l’humanité telle qu’on la voit aujourd’hui). Ou plutôt un espace-monde et un non-espace dont la préfiguration est le virtuel, le premier étant au service du second.