En juin, comme nous tra­ver­sions à vélo le Por­tu­gal et l’Es­pagne de Por­to à Ali­cante, nous avons soudain plongé dans un val­lon bruis­sant de feuil­lages où aucun homme peut-être n’avait jamais marché et les odeurs étaient si vives que le monde habituel m’ap­parut privé de vie. Aus­sitôt me vint le pro­jet de créer à tra­vers un texte une géo­gra­phie des zones en fonc­tion de leur par­fum: vierge ou inodore, empoi­son­né ou arti­fi­ciel, et de décrire les quelques lieux d’Eu­rope qui n’ont pas encore été déflorés par la civilisation.