Jamais ne cesse le dia­logue des regards. D’ailleurs le champ de la vision dépasse le seul con­tact visuel et par­tie du regard est sen­ti. Ain­si la pre­mière phrase qui sera pronon­cée n’est pas indemne des regards qui l’ont précédée quand bien même il sem­ble aux inter­locu­teurs qu’au­cun regard n’a été échangé. Mais il existe aus­si des indi­vidus qui, craig­nant d’être mis à mal dans ce dia­logue, se pla­cent délibéré­ment au-dessous des regards. Ils avan­cent en tapinois, esquiv­ent les corps, sur­veil­lent devant leurs pieds. Le réflexe naturel est de chercher leur regard. Dès qu’il est trou­vé l’autre renoue avec le dia­logue. L’ex­pres­sion qui se des­sine sur son vis­age dit assez son con­tente­ment. Mais il arrive aus­si qu’il s’é­carte. Le mal­heur qui le guette est alors vis­i­ble à ceci que l’e­space com­mence à lui manquer.