Trois semaines de recherche. Je dresse des listes d’appartement possible, me familiarise avec le plan de Fribourg. Le soir, depuis le bureau — où je dors — j’appelle Gala. Elle a mal au ventre, mal à l’épaule, mal aux cheveux, sa journée a été épuisante. Elle n’a même plus à faire à manger, sa belle soeur s’en charge. Elle ne fait plus rien. Donc elle est épuisée. La location, lui dis-je, je dois prendre une décision. Gala: il faut que nous allions voir ensemble. Cependant, elle est sur le Côte d’Azur. Et ne peut remonter tout de suite. Il lui faut trois jours pour se faire à l’idée du voyage. Trois jours pour prendre une train. Entre temps, une régie me refuse un deux pièces idéalement situé. J’avais tout misé sur cet accord. J’entreprends de nouvelles recherches, fais des visites, jette mon dévolu sur un duplex face à la Cathédrale, l’annonce à Gala. Elle s’enthousiasme. Je demande les documents, les remplis, joins les pièces, rappelle, confirme. Gala: il y a des escaliers? Elle ne veut pas monter les escaliers. Comment ça? C’est médical, assure-t-elle, elle ne peut pas, mal à la hanche. La semaine suivante, à Lisbonne, elle porte des talons et pendant des heures fait les boutiques entre la Baixa et le Bairro Alto.