Ceux qui entretiennent une ambition. Aujourd’hui, autant de demander quel avenir ont les macchabées.
Mois : avril 2011
Soirée cauchemar. A mon bureau, face aux étoiles qui montent, j’échange trois heures de suite des messages courts via mail et portable avec Gala, ne sachant où elle est ni avec qui ni pourquoi, et je démarre soudain la BMW, roule au village voisin, la cache derrière la poste, monte à pied, par les jardins, vers sa location, vois qu’elle n’est pas là, qu’elle est peut-être où elle dit être, dans les Cévennes. Et de retour face aux étoiles, chez moi, à mon bureau„ je décapsule la cannette suivante, l’estomac déjà gros de blonde, vois si elle a répondu à mon message précédent (tout en admettant qu’elle ne répond jamais) et raconte, par le mail toujours, à S. et C. dans quel cauchemar je me débats, sachant qu’elles sont avec leurs maris et leurs enfants et que je n’aurai la réponse, au plus tôt, qu’à la pointe du jour.
L’électricien polonais, tout le jour, ancien bagnard, la bedaine considérable, ballade dans la maison son odeur. Comme je fais du vélo dans l’atelier et qu’il tire des câbles, se rapproche, je lis le compte à rebours sur le compteur, souhaitant qu’il ne fasse pas irruption avant que j’ai fini d’aspirer mes kilomètres d’air propre.