Mon ami roumain de Cor­bon­od en bleu dans sa vaste mai­son rachetée aux fail­lites après qu’elle a été saisie à l’Améri­cain dont mon frère était, par intérêt autant que par défaut, le gar­di­en et le fac­to­tum. Il ponce, plaque, enduit, colle, peint et fume. Vétéri­naire, depuis six mois sans tra­vail. Avec sur les bras ce chantier de qua­tre étages, un parc, une cave à cham­pagne dans laque­lle on rangerait une flotte de semi-remorques, un ruis­seau, des poulaillers, des remis­es, des bassins, une riv­ière, des hangars… Les traits tirés, l’haleine frot­tée d’ail il regarde l’am­pleur de la tâche et par­le de reven­dre. La veille j’ai fait le même raison­nement. Mais le matin nous recom­mençons les cal­culs, les pro­jets, les plans, les métrages, les mélanges.