Avec Mohammed au restau­rant des Allo­bro­ges de Seyssel. Vue sur l’autre berge du Rhône et le monastère des Capucins où nous viv­ions avec Gala il y a cinq ans, avant que le pro­prié­taire, pour une lubie, ne nous en chas­se. Nour­ri­t­ure médiocre, mais l’in­vi­ta­tion de mon chauffag­iste me fait plaisir (j’au­rai préféré rester au jardin, à regarder les arbustes bour­geon­ner, à écouter les nou­velles de Fukushi­ma et de Lybie). Sur la ter­rasse, appren­ties coif­feuses et ouvri­ers du bâti­ment, les unes attiffées, les autres l’oeil rouge, la clope au bec. Mohammed racon­te l’ad­min­is­tra­tion, et sa bataille d’ar­ti­san qui s’in­stalle, à qui on refuse le per­mis, le tra­vail, le prêt d’ar­gent. Sen­ti­ment général de blocage: les français ne par­lent que de cela. Et fanfaronnent.