Le rap­port dépas­sion­né au tra­vail, à une époque où la charge sym­bol­ique de celui-ci, et son emprise, aug­mentent, met la réal­ité à dis­tance absolue et divise l’homme con­tre lui-même. Sans pas­sion, celui qui tra­vaille par­ticipe à la représen­ta­tion d’un spec­ta­cle ennuyeux et infi­ni. Avec ce prob­lème, et c’est que ses ressources intérieures, à la lim­ite, seront détru­ites. J’en­vie à celui qui fait coïn­cider intérêt et rémunéra­tion. Mais juste­ment, lorsque l’in­térêt devient le moyen de la rémunéra­tion, il cesse d’être l’ob­jet d’empathie dont la pour­suite rem­plit la vie. A l’in­verse — mon cas, en par­tie — l’ef­fort de main­tenir un niveau de rémunéra­tion sans inféoder sa per­son­ne ni son temps mobilise presque toute l’én­ergie que requer­rait la pas­sion au nom de la quelle ce sac­ri­fice est con­sen­ti, ici l’art.