Aux déci­sions pris­es par néces­sité qui devi­en­nent des regrets on donne des raisons qui nous les font appa­raître comme des choix.
Ce strat­a­gème trou­ve sa lim­ite dans le cas des occa­sions man­quées. Alors nous n’avons pas fait usage de la lib­erté, pas pris de déci­sion, et c’est sur cette absence de choix, ce renon­ce­ment que porte le regret. Cette occa­sion man­quée se présente et se représente à nous sous la forme d’un spec­tre (que l’e­sprit pro­duit dans sa volon­té de saisir tout de même quelque chose de l’oc­ca­sion man­quée et ain­si de dimin­uer le regret), forçant la volon­té, en ultime recours, à nier dans son exis­tence-même cette occa­sion man­quée, à l’ex­clure de l’au­to­bi­ogra­phie du sujet. Procéder ain­si n’est pas lâcheté mais agace­ment devant l’im­pos­si­bil­ité de rationnalis­er le regret pour y met­tre fin.