Dans le sud-ouest, l’été dernier. Mes amis anglais font savoir au vil­lage qu’ils embaucheront un car­releur. Il en vient un, con­duit par sa maman. Un homme de cinquante ans, bon­homme et peu cau­sant. Il prend con­nais­sance du chantier (une salle à manger à par­er de tom­mettes), dit son prix. Le voilà engagé. Le lun­di suiv­ant, à la pre­mière heure, il déballe ses out­ils et se met au tra­vail. Et le lende­main et tous les jours. A la fin de la semaine, il a posé une rangée de tom­mettes. Alors mes amis anglais com­pren­nent: il n’a pas toute sa tête. Par cour­toisie, ils n’en dis­ent rien et l’homme con­tin­ue le chantier, à ce rythme, amené par la maman le matin, récupéré le soir. Trois mois plus tard, le salon est fini. Lorsque mes amis me le mon­trent, en sep­tem­bre, Dave a ce com­men­taire:
- C’est un homme méticuleux.