Lente­ment je déam­bule au jardin des Halles. Fait le tour des rangs de prière dans St-Eustache. Je songe à saluer le père Oreste. De la salle parois­siale vien­nent les échos d’une activ­ité. Gens réu­nis avec entre les doigts de petits ver­res. Je m’a­vance quand… mon T‑shirt! Il porte mon nom en let­tres de flammes et un cru­ci­fix inver­sé au milieu. Une mau­vaise idée. Com­ment le père n’y ver­rait-il pas une inten­tion? Je ressors, m’assieds sur la place à la tête échouée. Plus loin des manoeu­vres serbes ivres alpaguent un touriste japon­ais. Il se dégage, effrayé. Je passe. Un fille se dirige vers les manou­vres. Ils bais­sent la tête, l’a­ban­don­nent à son pro­jet, pass­er. Je serai inter­venu. Puis rue de Riv­o­li, sous la puie. Et place de la Bastille. Un gamin en skate der­rière sa mère. Il s’es­saie à des figues de free. Il est nul. Envie de lui dire: t’es pas fait pour ça mon gars! Sur les march­es de l’opéra, un con­tin­gent nègre, des man­i­fes­tants, des sans-papi­er. Ser­rés dans les paniers, les CRS sur­veil­lent. Quelques nègres, allongés devant la vit­rine d’un com­merce désaf­fec­té, et mac­ulé, et sale — affich­es, graf­fi­tis, vom­is­sures — prient leur dieu d’im­por­ta­tion. Je marche lente­ment. Le train part dans 50 minutes.