Aboutir à C par­tant de A, sans raison­ner. Par l’in­tu­ition. Celle-ci en tant que vecteur d’ac­céléra­tion. L’in­tu­tion analysée, on retrou­ve la suite logique ce qui per­met de départager intu­ition et préjugé. Lorsque le cas est com­plexe — aboutir à V en par­tant de A, le raison­nement est néces­saire. Mais à force de répéti­tion, ce raison­nement per­met de con­clure de A à V sans ren­dre con­scient la suite logique. D’où la ten­ta­tion d’aboutir par l’in­tu­tion dans des cas assim­i­l­ables au mod­èle A — V, par exem­ple A — U. L’in­tu­tion ne peut aboutir cer­taine­ment au bon résul­tat, mais elle fonc­tionne comme un guide de la rai­son. Elle aug­mente le degré de per­spi­cac­ité de celui qui, s’at­tachant à résoudre un prob­lème com­plexe, ren­con­tre, en tant qu’élé­ment de ce prob­lème, une séquence du type A — V. Il est dès lors faux d’as­sim­i­l­er à une préjugé, une propo­si­tion de réso­lu­tion approx­i­ma­tive d’un prob­lème assim­i­l­able à un autre prob­lème dont on a la con­nais­sance. Fonc­tionne ain­si le spé­cial­iste dans une matière. Effet per­vers: le spé­cial­iste s’au­torise de son statut (acquis par des réus­sites répétées d’ap­pli­ca­tion de ce mod­èle) pour présen­ter comme intu­ition un préjugé (ce dont il est peut-être dupe.)