Le poiri­er et le pêch­er agi­tent leurs branch­es dans la chaleur, l’herbe jau­nit, les chats dor­ment con­tre les march­es de l’église. Je n’en­tend pas une voiture. De la forêt au Rhône, le paysage est un. L’ate­lier n’a pas de fenêtre qui puisse s’ou­vrir et il faut pour per­sévér­er se met­tre à moitié nu. Dans cet état j’écris des let­tres fic­tives pour Voies sec­ondaires, et parce qu’elles sont fic­tives — en par­tie au moins — il leur manque le coeur et le souf­fle. Il est à crain­dre qu’elles n’aient le car­ac­tère for­cé de ces cour­ri­ers écrits sur demande à des des­ti­nataires indif­férents, let­tres de remer­ciement par exem­ple. Mais si j’en écris dix, douze, ou plus, la fatigue aidant…