Le long de ces routes qui traversent les paysages détruits, je me souviens de tout et je marche sans répit, il ne faut pas songer à dormir. Dès que je montre des signes de lassitude, des hommes s’approchent et me proposent des morceaux de paradis. L’autre soir, trop faible pour les contrer, je me suis assoupi: au réveil, j’avais un jardin et des fontaines autour de moi, et ces hommes souriants venaient m’expliquer la chance que j’avais d’avoir retrouvé un sens à ma vie.