Mois : avril 2009

Par­ti à véo chez le den­tiste de Seyssel, je tra­verse l’A­ma­zonie et décou­vre dans les par­ages de la mai­son ce que cent tra­jets en voiture n’ a pas révélé. Affaire d’outil.

Plutôt que le salaire uni­versel, le tra­vail obligatoire.

Grandes con­férences inter­na­tionales. Grandes par le nom­bre de par­tic­i­pants, et coû­teuses. L’une finie, l’autre com­mence. Grands pro­grammes, annon­cés à la radio, résul­tats tus, peut-être nuls. L’ar­gent? pris dans les poches du père de famille, levé tôt, par­ti en car, dans une voiture ou en métro, revenu tard et déposé dans une caisse, laque­lle ali­mente des comptes que gèrent ‘autres pères de famille, fonc­tion­nar­isés, les fess­es con­tre un radi­a­teur, la résig­na­tion au front. Au bout, sur le lieu des con­férences, des délégués bien mis, diplômes fairts, classeurs sous le bras. Pareille­ment rés­ingés, ils atten­dent l’heure de boire, manger, dra­guer: eux aus­si aiment le sim­ple. Dégéneres­cence de tous les sys­tèmes. Les total­i­tarismes se met­tent en place dans la grandeur.

Les oiseaux revenus et en quelques jours, les fleurs. Le labour a éparpil­lé les graines, à d’autres endroits du jardin des formes com­mu­ni­antes: ronds, lignes, fleurs blot­ties aux pieds du poiri­er. Avant le mon­tée du jour, les voitures qui passent sur la route sont sus­pendues dans le noir et man­quent tomber sur l’église.

Moins de sourires, sourires reportés sur des vis­ages cos­mé­tiques. Vis­ages de comé­di­ens par exem­ple, au ser­vice du sourire. Le sourire ne ren­voie plus à son occa­sion, il devient un signe.

Con­tenir l’homme dans les lim­ites de l’in­di­vidu, l’in­di­vidu dans les lim­ites de la loi, la loi dans les régle­ments d’application.