Couché avec trois hommes et deux femmes, nus avec leur offre sex­uelle. Les femmes sont des amies de dix ans dégradées par la chair, les enfants, la résig­na­tion. Elles ne lèvent rien en moi sinon le sou­venir de prénoms vagues. Les hommes sont des arabes. Faibles, ils vont sub­rep­tice­ment: une main par çi, un sourire par là. Je quitte le couchage, le salon, je m’en vais. J’ai ma tente qu’il me fau­dra piquer dehors par un froid mor­dant. D’ailleurs la police rôde. La mai­son est vaste et je pour­rais me cacher dans une de ses pièces, mais mon prob­lème se pose ain­si: “Est-ce hon­nête? est-il hon­nête de tir­er prof­it de ceux qu’on a rejeté?”