Si l’on pouvait échanger ses maux, je céderais volontiers mes acouphènes contre quelque affection moins sonore, car si j’aime le boucan j’aime encore le silence et son repos ne m’est plus loisible.
Faire
Ce soir au téléphone, je faisais valoir auprès d’Aplo que parfois pendant dix minutes je cesse de remuer. Ou plutôt de faire. Je cesse de « faire ». Enfin j’essaie. Car je ne tiens pas deux minutes. Le vide apparaît, je le comble. Cela fatigue. Immense chantier, dont j’ignore la raison et le but, qui nous fait ouvrier de nos jours.
Fêtes d’Agrabuey
Chaque année je vois reparaître lors des fêtes du village les mêmes figures. Ceux qui portaient beau dans l’énergie des premières ressources ont senti peser le destin. Chargés, ils baladent des visages moins amènes, des corps tremblés. Bientôt le fardeau les pliera. Le voûté pris ils ne seront plus à hauteur d’horizon et irons ainsi sur un chemin qu’ils ne s’étaient pas tracé, aimant sans aimer, se prévalant du devoir et de la famille et de la nécessité. Une société, c’est cela, personne ne la souhaite, chacun la produit.