Herbe

Sur le ter­rain que je fauche à la débrous­sailleuse. Tra­vail de déhanche­ment, tra­vail épuisant. Evola renonce à enfourcher, il rassem­blera les coupes quand il fera moins chaud, il les brûlera. J’a­vance sec­tion par sec­tion, bal­ançant la lame de droite de gauche, les ser­pents fuient, les ronces accrochent. A la pause, je m’im­merge dans la riv­ière. A la tombée de la nuit, Evola cuit une côte de boeuf. Reste huit mille mètres à faucher.