Après le repas à l’hacienda servi dans un restaurant aéré où dînait un groupe venu assister à un séminaire de « biotypes », Toldo me promène à travers la propriété, 100’000 mètres de jardins, de cellules, de communs pour méditer, jeuner, manger, réfléchir et des palapas (sortes de palestres où s’entraîner), des serres, des terrasses. Dans ce vert paradis, les ruines d’une ancienne fabrique de chanvre (tresse de cordes destinées à la marine). Toldo me montre les pièces d’eau (il aime se baigner, dans le froid, dans le chaud) et un habile système d’adduction qui distribue l’eau de la nappe souterraine au moyen de “bisses”. Piscines, étangs, puits, arrosage, couloir de natation, fontaines, tout est connecté. Sur notre passage, des grenouilles s’enfouissent entre les nénuphars. « Il y a aussi des crocodiles », fait Toldo. Je crois à une plaisanterie. « Un était déjà là, l’autre c’est le voisin qui nous l’a donné ».
-Et ils mangent quoi ?
-Des iguanes.