Aussitôt franchie la frontière, tracés par une voiture banalisée de la police autrichienne. Un sbire à moustache invective en dialecte. Sa compagne immigrée, les jambes écartées comme le veut le protocole, se régale. L’agent fouille, contrôle, lève le capot, et jubile: “les papiers, die Führerschein”, pas en ordre! Il emmerde et moralise, et me soutire Fr. 360.-. “Vous êtes une maffia”. Il comprend, ne dit pas “non”. Sauf que je répète. Il se fâche, sort les menottes, les montre. Mais il a l’argent. C’est l’essentiel. Il empoche. Cela se paie tout de suite et en liquide. Je demande à voir son badge. Mais qu’est-ce qu’un badge? Moi aussi j’ai des badges. J’ai payé, le sbire moralise. “Maffia”, je répète. Gala me retient. Le sbire nous fait rentrer dans le van. “Vous allez vous mouiller”, prévient-il. Car il pleut. Il s’enferme dans la voiture de patrouille. Revient avec une quittance, demande mon adresse. A ce jour (novembre), pas reçu de facture à mon adresse hongroise.