Mon programme est de faire dans la journée le plus de choses possibles. La veille (toutes les veilles), je fais ma liste. C’est pourquoi le matin je m’efforce de rester au lit. Pour ne pas commencer. Mais le jour insiste. Je commence. Et tiens la distance, me mets et me remets à l’ouvrage. Pendant les pauses, j’avale de la bière. La liste est pleine de coches, elle pas encore épuisée, c’est moi qui fatigue. Aujourd’hui, gérer le compte, équiper le vélo, tondre l’herbe, parler au fiduciaire de Vaduz, faire acheter un pistolet à D., vendre les roues du van, continuer l’écriture de “60 romans”, cuisiner les coquilles Saint-Jacques, regarder l’étape de la Vuelta, appeler le sérigraphe de Fó ut, remplir le réservoir d’Adblue, insulter la caisse de retraite, lire le Journal d’Orwell, analyser la carte militaire du front ukrainien, écouter le nouveau Devlins, s’occuper de l’inondation, préparer le cours, recopier Diplodocus.