Pont

Tra­vail­lé à demi-nu dans la riv­ière avec bar­res à mine et râteaux. L’or­age de sep­tem­bre à drossé des arbres, la pier­raille a bouché les con­duits sous-pont. L’hiv­er, la neige coulée a ren­du le pas­sage à gué inutil­is­able. Deux fois vingt jours, Evola était blo­qué. Il est dans l’eau, l’éc­ume sur la nuque, à ser­tir. En amont, la gueule con­tre la para­pet, je pousse. Fin d’après-midi nous avons un pin déchi­queté, de la petite branche, des pier­res et des gra­vats. Quant à savoir si le débit plonge désor­mais en par­tie sous la masse de morti­er, nous spécu­lons. Autour des nuages d’aspi­ra­tion j’étab­lis des bar­rages. En ape­san­teur, les pois­sons-doigts me fixent.