Biscaye 2

Collines boiseuses, bêtes dans les val­lons. Entourées d’habi­ta­tions sui­cidaires, les usines plon­gent leurs chem­inées dans le ciel. Les vil­lages sont for­mées de maisons rangées aux toits bisques. Les héri­tiers (basques) des fon­da­teurs (basques), désor­mais garan­tis du fruit du labeur cir­cu­lent en voitures ripolinées. Quant à la langue, c’est celle des dieux du Kale­vala, bru­tale et cassée, et ter­ri­ble dans la bouche des petits. Les femmes vont sur le quai de l’Océan la chevelure jais façon casque, les faciès ovales et des yeux fon­dants. Leurs maris, autant de butors pour gravir les pentes. Tous azimuts, des pro­duits frais gorgés de pluie et des pois­sons à demi-vivants. Il y a des para­pluies aux coins des rues.