Obuda

Dans les rues de la grande fatigue. Ce que c’est, je l’ig­nore. Des nour­ri­t­ures sans force ni vit­a­mines, une brouil­lard en façade, un soleil pla­neur, le ralen­tisse­ment des hor­loges. Le passé noie l’avenir. Heureux d’avoir enfer­mer dans des enveloppes de papi­er toutes sortes de pilules: col­lagène blanc et huile de pois­son, zinc et mag­né­si­um, créa­tine et artichaut. Sans elles, je raserais les murs. Ce que font les Hon­grois. Quand ils ne titubent pas.