Retour par Schaffouse, Les impressionnantes Chutes du Rhin. Je fixe le belvédère sur lequel se tiennent trente touristes. Il est sous les chutes, juste dessous. Des tonnes d’eau se déversent sur l’unique pilier de soutien. Mention spéciale aux ingénieurs. Le soir, van installé au bord du canal. Un Afghan qui blanchit l’argent de l’opium ouvre son restaurant de trois étages pour nous servir un apéritif. Il est seul, barbu, en pyjama, jovial. Nous sommes seuls, avec notre apéritif. Les couverts sont mis pour 500 clients. Personne en viendra. A la sortie, je lui tends un billet de dix franc. Il l’empoche, il est content, il est hilare. Il nous raccompagne. Retour au camping, je me baigne. Gala crie je vais prendre froid, dériver, couler. Nous cuisons des pâtes. La nuit un corbeau vient manger dans la casserole. Les autres ont fait juste, eux, ils ont fait a vaisselle, ils ont rangé. La Suisse. Ce pays. Notre pays. Pays contraint. Me fascine le don des autochtones à se représenter cette société comme la meilleure (avant comparaison).