Double réunion à Muntelier sous le sol pleureur qui abrite le van. Avec Monpère et sa femme d’abord, avec les enfants ensuite. Table de pique-nique, olives espagnoles, laitue espagnole, rouge espagnol. Monpère me rapporte la lampe à pétrole géante que j’ai utilisée il y a dix ans dans la montagne de l’Oblerland alors que j’écrivais Acablar. Lampe compliquée, difficile à allumer et lourde, et encombrante. Qui dès le deuxième jour, alors que la neige tombait, que les températures chutaient, ne donna plus aucune flamme. La voici embarquée dans le van et je devine que je l’emporterai en Bavière la semaine prochaine, puis en Slovénie et en Hongrie avant de la ramener en Aragon et de la jeter — ou de la garder, l’essentiel étant de n’avoir pas à la rallumer. Les enfants? Bien — très bien. Des adultes. Etudiant, travaillant. Pour ce que l’on sait d’eux. Mais le rôle d’un père n’est pas de savoir, il est d’aider quand s’en manifeste le besoin, de conseiller quand il y a problème.