Barajas-Madrid

Dans un parc pub­lic, sur un banc, en face de la sta­tion de métro de Bara­jas, près de l’aéro­port de Madrid. J’at­tends Aplo. L’avion a du retard. Non loin, un jeune homme au télé­phone. Il enchaîne les appels. Dans la con­ver­sa­tion, il est ques­tion de tar­ifs à l’heure, d’abon­nement, d’a­van­tages. Au bout d’une heure, il est sat­is­fait. Il range son télé­phone, sort de son sac à dos une vais­selle de plas­tique, déballe couteau et fourchette. Je lui souhaite un bon appétit. A peine a‑t-il com­mencé de manger, le télé­phone sonne. Cette fois la con­ver­sa­tion ne laisse aucun doute: “elle t’at­ten­dra devant l’hô­tel, si vous pou­vez entr­er séparé­ment c’est mieux, pour le tarif c’est comme d’habi­tude…”. Le type est un prox­énète. Quand il a fini son repas, il roule trois cig­a­rettes, allume la pre­mière, empoche les autres, se lève: “alors bonne journée Monsieur!”.