Recul vital considérable à force d’en rabattre sur les activités sans que je sache si c’est bien fondé aucun médecin n’ayant donné de conseils quant à la façon de conduire la convalescence. Je suis en attente d’un avis indisponible et, par prudence, me tiens tranquille ce qui consiste à éviter de trop boire, éviter de monter à vélo, éviter les haltères et la course, éviter de sauter, hurler, porter; à la fin, je ne fais que lire, écrire et penser. La journée s’écoule ainsi, entre le bureau et le poêle, puis je me mets au lit, content non seulement d’être réfugié dans la maison mais désireux de me réfugier plus avant, dans la chambre, dans le silence, dans le noir. Moment où je recommence d’écrire, de penser et de lire, ne pouvant trouver le sommeil après une journée aussi tranquille.