Après l’hôpital, mon anniversaire. Le matin, Gala est chez l’esthéticienne, je déjeune sur le balcon, j’ai mon café, mon pain à la tomate, la plage est jaune, l’eau ourlée fait entendre son ressac. Je pars à pied en direction de Benagalbón. La carte indique un parking de caravanes à quelques rues, mais la semaine dernière je n’ai pas trouvé; pour cause il est à cinq kilomètres, dans les hauteurs, au milieu des palmiers poussiéreux et des perroquets qui n’ont pas volé vers le Maroc. Entre chaos et villas, le lieu est séduisant. Sans forme ni caractère, oublié. Je longe le lit sec d’un ruisseau, me renseigne auprès du réceptionniste. Décembre et janvier sont les mois les plus demandés, me dit l’étudiant, et il n’y a que vingt places. Il est onze heures, les Hollandais, les Allemands bronzent sur des pliants, les cabots sur la natte. Pas l’aventure. Alentour l’atmosphère rappelle les périphéries de villes de Java, ce côté désordre enchanté, mais sur le parking cela sent l’ordre et la petitesse. De retour à Rincón, je repère les quartiers neufs, encore en chantier, il y a assez de place dans les rues secondaires pour garer la camionnette et passer la nuit quand je rendrai visite à mon père au début de l’année prochaine. Tant pis pour la douche et les toilettes. Gala m’attend à l’hôtel, nous montons dans un taxi, mangeons sur le port de la Cala, revenons en bus par les collines, allons à la sieste, puis sur la terrasse, chez le Chinois (pour la bière). En fin de journée, j’achète mon cadeau par internet, offert par Gala, Shenzou de Biosphere version six vinyles.